Mis à jour le 10/02/2025
Covid-19 / Kawasaki-like de l’enfant : Une meilleure évolution avec l’ajout de corticostéroïdes au traitement par immunoglobulines
Un consortium français piloté par une équipe de médecins et de chercheurs issus de services de pédiatrie de plusieurs hôpitaux de l’AP-HP, d’Université de Paris, de l’Inserm et du Centre de recherche des Cordeliers (Inserm/Université de Paris/Sorbonne Université), sous la coordination du Pr François Angoulvant, a mené une étude multicentrique pour comparer l’association de corticoïdes au traitement actuel par immunoglobulines polyvalentes chez des enfants atteints du syndrome inflammatoire multisystémique de l’enfant (Multisystemic Inflammatory System in Children, MIS-C) associé à une infection à Sars-Cov-2.
Les résultats de cette étude qui a associé des pédiatres de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris, des Hospices Civils de Lyon, de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille, du CHRU de Strasbourg et de nombreux autres centres hospitaliers français, en collaboration avec Santé Publique France, l’Inserm et des sociétés savantes affiliées à la société française de Pédiatrie, montrent que l'évolution de ces patients est améliorée par l’ajout de corticoïdes au traitement actuel par immunoglobulines polyvalentes.
L’étude a comparé l’évolution des symptômes du MIS-C associé à une infection à Sars-Cov-2 chez 111 enfants souffrant du syndrome MIS-C tel que défini par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dont 58 de sexe féminin. L’âge médian des enfants était de 8,6 ans.
34 patients ont reçu comme traitement des immunoglobulines par voie intraveineuse (IVIG) associées à de la méthylprednisolone et 72 ont reçu des immunoglobulines par voie intraveineuse exclusivement. Cinq enfants n’ont reçu aucun traitement anti-inflammatoire.
Le Pr Francois Angoulvant et le Dr Naïm Ouldali et leurs équipes ont démontré que l’ajout des corticoïdes au traitement de base conduisait à une évolution plus favorable des enfants malades avec une diminution des traitements de réanimation, de l’atteinte cardiaque et de la fièvre. Parmi les patients ayant reçu un traitement combinant des IVIG et de la méthylprednisolone, 91 % ont répondu à 48h favorablement au traitement contre seulement 49% pour ceux ayant reçu le traitement IVIG seul.