Mis à jour le 26/06/2025
L'AP-HP, acteur référent de la greffe et du don d’organes en France
Le 22 juin est la Journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe, et de reconnaissance aux donneurs. Organisée par l'Agence de la biomédecine, elle est l'occasion de sensibiliser chacun à l'importance de communiquer sa position sur le don d'organes à ses proches, un geste essentiel pour sauver des vies.

En France, 6 034 greffes ont été réalisées en 2024, dont 614 greffes à partir de donneurs vivants. Un niveau remarquable qui n’avait plus été atteint depuis 2017 et une activité de greffe qui a augmenté plus vite que le nombre de patients inscrits sur la liste nationale d’attente de greffe. Cette tendance, si elle se maintient, représente un espoir majeur pour tous les patients en attente de greffe.
L’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris est pleinement mobilisée sur ce sujet avec 1 455 greffes réalisées en 2024. Elle est le premier acteur national de la greffe et du prélèvement d’organes avec une greffe sur quatre réalisée en France et neuf greffes sur dix en Île-de-France. Elle représente 30 % des patients inscrits sur la liste nationale d’attente.
Un manque de communication
D'après les lois de bioéthique, toute personne est considérée comme donneuse après son décès, sauf inscription sur le Registre national des refus ou opposition exprimée par ses proches. Dans 1/3 des cas, les proches n’ayant pas abordé le sujet, préfèrent, dans le doute, apporter une opposition.
Le baromètre d’opinion de l’Agence de la biomédecine
Chaque début d’année, l’Agence de la biomédecine conduit une enquête baromètre afin d’évaluer la perception et les connaissances des Français sur le don d’organes et de tissus.
Au sein de la population française (métropole) :
- 79 % des Français se disent favorables au don de leurs organes ;
- 91 % pensent qu’il est important que leurs proches connaissent leur position sur le don d’organes et de tissus ;
- Mais seulement 53 % des Français ont fait part de leur position à leurs proches.
Des idées fausses qui malheureusement persistent
- Près d’un Français sur deux pense que le prélèvement d’organes et de tissus n’est pas compatible avec les rites funéraires religieux. Pourtant les trois principales religions monothéistes pratiquées en France y sont favorables, et les prélèvements sont effectués dans le respect des traditions et de la dignité du défunt.
- Seuls 40 % des Français savent qu’il n’existe pas de limite d’âge pour donner ses organes. Contrairement aux idées reçues, l’âge ou l’état de santé ne sont pas des freins : seules des contre-indications médicales peuvent s’y opposer. Près de la moitié des donneurs ont plus de 65 ans.
Découvrez le témoignage de Dominique Ravier, patient greffé du foie à l'AP-HP.