L’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris a ouvert le 23 novembre 2020 à l’hôpital Lariboisière le bâtiment « Nouveau Morax », entièrement reconstruit. Cette ouverture marque une première étape importante dans la réalisation du « Nouveau Lariboisière », vaste opération de restructuration et de modernisation de l’hôpital. Le « Nouveau Lariboisière » constitue un projet hospitalier majeur pour le nord parisien, pour lequel l’AP-HP investit plus de 300 M€.
[VIDEO] Nouveau Lariboisière : modernisation et reconfiguration de l'ensemble de l'hôpital > voir la vidéo
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Avec le Nouveau Lariboisière, l’AP-HP souhaite rééquilibrer et moderniser l’offre de soins hospitalo-universitaire au bénéfice des Parisiens et des Franciliens au nord de la capitale. Le projet doit permettre de regrouper toutes les activités d’hospitalisation et médicotechniques aujourd’hui dispersées sur le site dans des bâtiments qui ne sont plus fonctionnels ni techniquement adaptés.
La première phase de travaux comprend la reconstruction du bâtiment Morax, aujourd’hui achevée. Elle sera suivie de la construction du bâtiment Nouveau Lariboisière, noyau dur qui accueillera 489 lits, dont 73 de soins critiques, la maternité et les différents services d’hospitalisation conventionnelle, 17 salles de bloc opératoire, les urgences et l’imagerie.
Enfin, la dernière étape permettra la rénovation en profondeur du bâtiment Galien qui accueillera l’essentiel des activités de Fernand Widal et la réhabilitation du reste des peignes. Les bâtiments historiques seront en effet préservés et réhabilités pour accueillir des activités ambulatoires, et tertiaires. Un vaste centre de recherche sera alors également implanté sur le site.
Le « Nouveau Morax » accueille, sur 6 étages et plus de 5000 m2, le laboratoire d'anatomie et de cytologie pathologiques, les activités techniques dont la centrale d’adduction et de secours électrique de l’ensemble de l’hôpital et des locaux tertiaires.
En rez-de-chaussée, sera implanté un centre de santé ouvert sur la ville pour une offre de soins non programmés. Les équipes emménagent progressivement dans le « Nouveau Morax » entre fin novembre 2020 et janvier 2021, permettant ainsi de libérer les bâtiments qui doivent être démolis pour permettre la construction du bâtiment Nouveau Lariboisière.
Le bâtiment « Nouveau Morax » intègrera :
- le service d'anatomie et de cytologie pathologiques ;
- le centre de ressources biologiques ;
- le service de radioprotection et de physique médicale ;
- le service de biostatistique et information médicale ;
- la centrale d’adduction et de secours électrique de l’ensemble de l’hôpital ;
- la direction des investissements et de la maintenance dont les services techniques et le service des équipements biomédicaux et hôteliers ;
- la direction des systèmes d’information ;
- des espaces tertiaires pour différents services et directions.
A l’angle de la rue Ambroise Paré et de la rue de Maubeuge, le Nouveau Morax imprimera au lieu l’image du renouveau hospitalier. Son apparence simple et monolithique est celle d’un édifice paisible positionné au cœur d’une situation urbaine riche et complexe. La façade se présente comme une paroi lisse revêtue de tôles d’aluminium encadrant des fenêtres sur allèges vitrées. Etirée et unitaire sur la rue de Maubeuge, elle sera l’une des premières visions en sortie de la Gare du Nord.
En savoir plus sur le Nouveau Lariboisière :
http://www.hopital-nouveau-lariboisiere.aphp.fr
Sommaire
Pourquoi un Nouveau Lariboisière ?
- Une stratégie de l’AP-HP pour les hôpitaux du Nord de Paris
- Un hôpital à l’architecture ancienne et inadaptée
Le Nouveau Lariboisière, une recomposition complète du site hospitalier
- Les différentes étapes du projet
- Les chiffres clés du futur hôpital
Le Nouveau Lariboisière, un hôpital universitaire moderne pour les habitants du nord de Paris
- Des bâtiments fonctionnels pour les équipes et les patients
- Le projet médical
- Le projet architectural
Pourquoi un Nouveau Lariboisière ?
Une stratégie de l’AP-HP pour les hôpitaux du Nord de Paris
Le Nouveau Lariboisière est la première étape d’un rééquilibrage de l’offre de soins hospitalo-universitaire à l’échelle du Grand Paris, au bénéfice des Parisiens et des Franciliens du nord de la capitale. La construction à Saint-Ouen du campus hospitalo-universitaire Grand-Paris Nord en constituera la seconde étape, avec une répartition cohérente des activités entre les deux grands pôles hospitalo-universitaires. Ces investissements majeurs offriront à la population des hôpitaux modernes, un service public de santé adapté aux besoins et aux évolutions démographiques, et une recherche de pointe.
Un hôpital à l’architecture ancienne et inadaptée
Le projet a également pour objectif de moderniser les structures de l’hôpital Lariboisière. Son architecture du milieu du XIXe siècle, sous la forme d’un hôpital pavillonnaire et fragmenté, ne répond plus aux exigences de la réglementation et d’une médecine moderne.
Les blocs opératoires, l’imagerie et la réanimation chirurgicale sont par exemple aujourd’hui implantés sur trois niveaux de sous-sol. De la même façon, la saturation du site ne permet pas aujourd’hui de rapprocher le service des urgences de son unité d’hospitalisation de courte durée : il faut en effet pour les soignants et les patients parcourir 800 mètres via un souterrain entre les deux structures.
Le Nouveau Lariboisière, une recomposition complète du site hospitalier
Au-delà de la construction de nouveaux bâtiments, le projet pose les fondements d’une refonte complète du site. L’opération doit permettre de regrouper toutes les activités d’hospitalisation et médicotechniques aujourd’hui dispersées sur le site dans des bâtiments qui ne sont plus fonctionnels, ni même adaptés. Les architectes du projet, désignés en 2016, sont Brunet Saunier Architecture (mandataire) et Bernard Desmoulin (architecte associé), au sein d’une équipe de maîtrise d’œuvre intégrant également TPF Ingénierie et Edeis (BET), ALTO Ingénierie (HQE) et AE75 (économiste).
Les différentes étapes du projet
[Phase 1] Reconstruction du bâtiment Morax, siège des activités techniques, tertiaires et du laboratoire d’anatomo-pathologie – ouverture à partir du 23 novembre 2020
Construction du bâtiment Nouveau Lariboisière et rénovation des deux peignes Nord-Est, cœur des activités médicales avec les lits d’hospitalisation, les blocs opératoires, les urgences, un plateau d’imagerie diagnostic et interventionnel, les lits de soins critiques et la maternité
[Phase 2] Rénovation du bâtiment Galien et des trois derniers peignes Est pour accueillir les activités de psychiatrie, d’addictologie et de médecine physique et réadaptation de l’hôpital Fernand-Widal ainsi que des activités ambulatoires
A terme, rénovation complète des autres bâtiments de l’hôpital pour accueillir des activités tertiaires ainsi qu’une plateforme de recherche en lien avec les activités médicales
Les chiffres clés du futur hôpital
- 489 lits dans le bâtiment Nouveau Lariboisière
- 65 places de jour
- 90% de chambres individuelles
- 17 salles d’opération
- 3 IRM et 2 scanners
- 1 maternité dimensionnée pour 3200 accouchements par an
- Des urgences générales et spécialisées, avec une capacité d’accueil de plus de 100 000 personnes par an
- Surfaces :
- 46 800 m² SDO pour le bâtiment Nouveau Lariboisière
- 5 200m² SDO pour le Nouveau Morax
- 7 200 m² SDO pour les peignes nord-est
Le Nouveau Lariboisière, un hôpital universitaire moderne pour les habitants du nord de Paris
Des bâtiments fonctionnels pour les équipes et les patients
Hôpital à taille humaine, le Nouveau Lariboisière, se donne pour objectif d’assurer un confort du patient toujours accru avec de larges espaces d’accueil et des chambres individuelles dont une majorité disposeront d’une vue sur les jardins, les bâtiments historiques ou même le Sacré Cœur. Le projet architectural retenu offre des linéaires de façade importants qui permettront d’offrir aux personnels comme aux malades un éclairage naturel de qualité.
Sur le plan fonctionnel, le nouvel hôpital se veut modulable, souple et accessible avec des schémas de circulation simplifiés.
Pendant les études, la conception des espaces a été menée en s’appuyant sur les équipes de terrain, dans le cadre de nombreux ateliers, pour concevoir un bâtiment fonctionnel et ergonomique. Les professionnels hospitaliers bénéficieront à terme d’un outil de travail moderne, avec des distances à parcourir moindres grâce à un regroupement des activités, à des unités compactes et des liaisons logistiques directes et automatisées. Les équipements médicaux et hôteliers seront renouvelés et modernisés. Le nouvel hôpital sera marqué par le développement des nouveaux métiers en santé, avec la mise en place des infirmières en pratiques avancées, les gestionnaires de séjours, les infirmières de coordination….
La transformation numérique est au cœur du projet tant pour les professionnels que pour les patients. La géolocalisation et l’aide à l’orientation seront développées pour faciliter la circulation des patients. Des agendas numériques traçant le programme du séjour seront mis à leur disposition. La dématérialisation des échanges d’information au sein de l’hôpital et avec les partenaires extérieurs sera privilégiée, limitant ainsi les impressions de documents et la manipulation de dossiers. Bâtiment intelligent et équipements connectés guident également la conception bâtimentaire.
Le projet médical
Le projet médical du Nouveau Lariboisière, conçu par les équipes hospitalières, repose sur le regroupement des activités de soins aujourd’hui dispersées alors que leur complémentarité, la cohérence de parcours de soins et la qualité de prise en charge des malades justifient un rapprochement.
La mission de proximité du nouveau Lariboisière s’illustre dans le service d’accueil des urgences, la maternité et dans la structuration d’une offre de soins en mesure d’assurer la prise en charge des pathologies courantes. Le rôle de recours de l’hôpital doit rester prédominant et s’incarner dans le développement d’axes d’expertise, adossés à des unités de recherche reconnues. Le Nouveau Lariboisière ambitionne d’être un établissement de référence à l’échelle régionale, voire nationale, dont les activités médicales et chirurgicales s’organisent autour de 3 axes :
- Appareil locomoteur
Les services de rhumatologie et de chirurgie orthopédique développent des thématiques autour de la fragilité osseuse et ses conséquences, les pathologies microcristallines, infectieuses et tumorale, les maladies osseuses rares, les pathologies arthrosiques et leur traitement médical ou chirurgical par prothèse en particulier.
Une partie importante de l'activité, en particulier chirurgicale, est en lien direct avec les urgences traumatologiques.
- Neurosciences
Les spécialités regroupées dans le futur bâtiment seront la neurologie, la neurochirurgie, la neuroradiologie, l’ORL et l’ophtalmologie. Puis les activités de psychiatrie, addictologie médecine physique et de réadaptation rejoindront en 2026 l’hôpital dans le bâtiment Galien qui aura été rénové.
Les thématiques principales développées dans ce pôle d'activité sont la pathologie neurovasculaire (petits et gros vaisseaux) de l'urgence à la réadaptation, la pathologie de la base du crâne, la pathologie de la rétine, et les maladies bipolaires.
Le site accueille par ailleurs les grandes gardes de neurochirurgie, d’ORL et de neuroradiologie interventionnelle.
- Pathologies aiguës et urgences
Cet axe concerne l'ensemble de l'hôpital. Le service d’accueil des urgences -SAU- tout d’abord qui reçoit près de 80 000 patients par an et constitue une porte d'entrée importante. La filière de prise en charge des pathologies aiguës inclut en deuxième ligne les réanimations, les soins continus et la cardiologie. La filière d'aval des pathologies aiguës est constituée par la médecine interne et la gériatrie. Le service de gynécologie obstétrique fait partie de cet ensemble.
Le nouveau bâtiment s’organisera autour d’un vaste plateau technique composé des urgences, d’un bloc opératoire de 17 salles, de salles d’imagerie diagnostiques et interventionnelles et d’un ensemble de 73 lits de soins critiques (réanimations médicales et chirurgicales, surveillance continue, soins intensifs), des secteurs de pharmacie et stérilisation.
Ces secteurs d’activité, très denses, constitueront le noyau central autour duquel graviteront les différents services d’hospitalisation conventionnelle. Les activités de médecine ambulatoire seront accueillies dans les bâtiments historiques et reliées au nouveau bâtiment dans un souci de fluidité des parcours des patients et des professionnels. Dans son ensemble, la proximité géographique des activités complémentaires permettra de minimiser les déplacements des patients et des personnels.
Le site sera doté d’un vaste ensemble ambulatoire composé d’une unité de chirurgie ambulatoire, d’unités de médecine ambulatoire et de plateaux de consultation.
Ainsi 65 places de jours seront ouvertes, marquant un développement par rapport aux capacités actuelles. Cette évolution est le signe d’une transformation profonde d’un hôpital qui ne garde les patients que pendant la durée strictement nécessaire à leur prise en charge, évitant les attentes et les temps perdus. Elle marque également le renforcement des prises en charge pluridisciplinaires où les différents professionnels interviennent de façon coordonnée autour du patient.
Un des enjeux majeurs du projet médical est de poursuivre le développement des interactions ville-hôpital en multipliant la collaboration autour des patients, les postes partagés, les outils dédiés, notamment numériques, permettant une plus grande fluidité et rapidité dans les échanges.
Le projet architectural
Par Brunet Saunier Architecture et Bernard Desmoulin, choisis à l’issue d’un concours par l’AP-HP pour la restructuration et l’extension de l’hôpital Lariboisière à Paris :
"Le projet architectural, répondant aux besoins aux exigences d'une médecine moderne, propose un hôpital ouvert sur la ville. Le site, ouvert et accessible, viendra prolonger l'espace urbain, en rupture avec les imposants murs d'enceinte actuels. Les architectes, tout en respectant les bâtiments historiques les mettent en valeur par des constructions contemporaines décisives pour l'identité du Nouveau Lariboisère et son insertion dans la ville. Volontairement apaisant grâce à de nouvelles perspectives, l'ensemble du projet Nouveau Lariboisière (reconstruction de Morax, réaménagement de Galien et constructon du nouveau bâtiment Lariboisière) l'est aussi par ses espaces paysagers et le soin apporté au traitement de la lumière."
Retrouvez sur le site dédié http://www.hopital-nouveau-lariboisiere.aphp.fr les grandes lignes du projet, son avancée, le calendrier, ainsi que toutes les informations pratiques et l'impact des travaux sur les personels et les patients.
Contacts presse :
Service de presse de l’AP-HP : 01 40 27 30 00 - service.presse@aphp.fr