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Chaînes de transmission du VHC partagées entre HSH infectés et non infectés par le VIH, à Paris

Publié le Communiqués de presse
hépatite C

Des recherches menées par le Dr Thuy NGUYEN et le Dr Eve TODESCO dans l’équipe de recherche coordonnée par le Pr Anne-Geneviève MARCELIN - Hôpital Pitié-Salpêtrière, AP-HP, Sorbonne Université, Inserm UMR 1136 - et promues par l’ANRS mettent en avant des chaînes de transmission de l’hépatite C partagées entre des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) infectés par le VIH et d’autres non infectés à Paris. Ces résultats font l’objet d’une communication orale présentée par le Dr Thuy NGUYEN ce jeudi 26 Juillet lors de la 22e conférence internationale sur le VIH/Sida, AIDS 2018, qui se déroule à Amsterdam du 23 au 27 juillet 2018.

Depuis le début des années 2000, il a été identifié une augmentation de l’incidence de la transmission du virus de l’hépatite C (VHC) chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) infectés par le VIH. Cette incidence reste plus faible chez les HSH non infectés par le VIH. Une équipe de chercheurs (service virologie de l’hôpital Pitié-Salpêtrière, AP-HP, Sorbonne Université, Inserm UMR 1136) en collaboration avec les hôpitaux Tenon, Saint-Antoine et Saint-Louis, AP-HP et d’autres laboratoires parisiens, et soutenue par l’ANRS, s’est intéressée aux chaînes de transmission du VHC dans la population des HSH infectés ou non par le VIH.

Pour étudier les chaînes de transmission du VHC, les chercheurs ont séquencé une partie du génome des virus présents dans le sang des patients inclus dans l’étude afin de rechercher les séquences virales les plus proches génétiquement. Soixante-huit HSH vivant en île de France et présentant une hépatite aiguë C ont participé à cette étude. Cinquante d’entre eux étaient co-infectés par le VIH. Parmi les dix-huit patients non infectés par le VIH, treize faisaient partie de l’étude ANRS IPERGAY et bénéficiaient d’une prophylaxie pré-exposition (PrEP)1.

Les chercheurs ont utilisé deux méthodes de séquençage qu’ils ont comparées. Une méthode classique, le séquençage selon la méthode de Sanger qui permet de mettre en évidence les populations virales majoritaires circulantes chez la personne infectée, et une méthode plus perfectionnée, le séquençage haut débit, qui permet la détection de populations virales minoritaires. En effet, comme c’est le cas pour le VIH, la réplication du VHC entraîne un grand nombre de mutations. Ainsi, chaque patient infecté présente une multitude de sous-populations virales.

Le séquençage par la méthode de Sanger a mis en évidence l’existence de chaînes de transmission entre les différents patients de l’étude. Le séquençage à haut débit a, lui, rendu possible une analyse plus fine de ces chaînes de transmission avec l’identification de populations virales minoritaires identiques ou extrêmement proches entre deux patients.
Les chaînes de transmission ainsi révélées ont permis de mettre au jour des réseaux de transmission du VHC partagés entre les HSH infectés et non infectés par le VIH, à Paris. « Il est important de renforcer la prévention et le dépistage de l’hépatite C chez les HSH, et notamment chez les personnes prenant la PrEP. » conclut Eve Todesco.

1 La Prophylaxie Pré-Exposition ou PrEP est un traitement antirétroviral préventif contre l’infection par le VIH

Sources: Shared HCV transmission networks among HIV-1 positive and HIV-1 negative men having sex with men in Paris

Thuy NGUYEN1, Constance DELAUGERRE2,3, Marc-Antoine VALANTIN4, Emmanuelle Netzer5, Pierre-Marie GIRARD6, Nesrine DAY7, Georges KREPLAK7, Gilles PIALOUX8, Jean Michel MOLINA9,10, Vincent CALVEZ1, Anne-Geneviève MARCELIN1, Eve TODESCO1 1 Sorbonne Université, INSERM, Institut Pierre Louis d’Epidémiologie et de Santé Publique (iPLESP), AP-HP, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Laboratoire de virologie, F-75013 Paris, France1- Virologie, Hôpital 2Saint-Louis, Assistance Publique Hôpitaux de Paris, Paris 3INSERM UMR 941, Université de Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité 4Sorbonne Université, INSERM, Institut Pierre Louis d’Epidémiologie et de Santé Publique (iPLESP), AP-HP, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Services de maladies infectieuses et tropicales, F-75013 Paris, France 5 INSERM SC10, Villejuif, France 6Saint-Antoine Hospital, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Paris, France 7Cerballiance Laboratory, Paris, France 8Department of Infectious Diseases, Hôpital Tenon, APHP, Paris; Université Pierre et Marie Curie, Paris, France 9Maladies infectieuse, Hôpital Saint-Louis, Assistance Publique Hôpitaux de Paris, Paris 10INSERM UMR 941, Université de Paris Diderot, Sorbonne Paris

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