Prédire la récupération langagière du patient cérébrolésé hospitalisé en aigu en Unité de Soins Intensifs Neuro-Vasculaires :

À propos

L’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) est un événement fréquent et grave, touchant en France une personne toutes les quatre minutes, soit plus de 140 000 nouveaux cas par an. Il entraîne des déficits neurologiques variés, parmi lesquels les troubles cognitifs et moteurs sont fréquents. L’aphasie, trouble du langage survenant après l’AVC, constitue l’un des déficits cognitifs les plus invalidants et persiste souvent à la phase tardive, compromettant significativement la qualité de vie et l’autonomie des patients. Or, des études montrent que la prise en charge précoce des troubles du langage peut améliorer l’efficacité de la rééducation et favoriser la récupération fonctionnelle. Le but de ce projet de recherche est d’évaluer si les capacités langagières d’un patient en phase aiguë d’AVC peuvent permettre de prédire ses performances langagières en phase tardive. Identifier dès les premiers jours les patients les plus à risque de présenter des troubles du langage persistants permettrait d’adapter précocement leur prise en charge et d’optimiser les stratégies de rééducation cognitive. Pour cela, nous allons évaluer la récupération langagière des patients en nous appuyant sur les examens neurologiques, neuropsychologiques et d’imagerie médicale réalisés dans le cadre de leur prise en charge hospitalière. Lors de votre hospitalisation, vous serez évalué par un neurologue, un neuropsychologue et un orthophoniste, et vous réaliserez une IRM cérébrale. Ces évaluations permettront de recueillir des données sur vos capacités langagières, cognitives et neurologiques. Ensuite, votre suivi prévoit un retour entre 3 et 18 mois afin d’être à nouveau évalué par un neurologue et un neuropsychologue et de réaliser une seconde IRM cérébrale. Les données recueillies lors de ces différentes évaluations seront analysées afin de déterminer si les mesures réalisées en phase aiguë permettent de prédire la récupération langagière à plus long terme. Ce projet prévoit l’inclusion de 570 patients sur une durée de 4 ans et 6 mois. Chaque patient sera observé pendant une période allant de 3 à 18 mois, et la durée totale de l’étude sera de 6 ans. L’objectif final est de contribuer à une meilleure prise en charge des patients après AVC en identifiant précocement ceux à risque de troubles langagiers persistants, afin d’optimiser la rééducation et améliorer la qualité de vie.