L’article du Figaro reproche à l’AP-HP d’avoir dépensé, dans son budget, une somme de 1,2 millions d’euros représentant « 153 années de prise en charge de cancer du sein et 516 accouchements à l’AP-HP » pour des études listées par l’article, par exemple sur « l’optimisation des blocs opératoires », « la chirurgie ambulatoire » et « la réduction du temps d’accès aux consultations ».
Ces études ont bien été réalisées mais n’ont pas coûté un centime d’euro à l’AP-HP et leur utilité n’est pas contestable.
L’article du Figaro reproche à l’AP-HP d’avoir dépensé, dans son budget, une somme de 1,2 millions d’euros représentant « 153 années de prise en charge de cancer du sein et 516 accouchements à l’AP-HP » pour des études listées par l’article, par exemple sur « l’optimisation des blocs opératoires », « la chirurgie ambulatoire » et « la réduction du temps d’accès aux consultations ».
Ces études ont bien été réalisées mais n’ont pas coûté un centime d’euro à l’AP-HP et leur utilité n’est pas contestable.
Bien évidemment ces études n’ont pas empêché un seul accouchement de se réaliser à l’AP-HP, ni à une seule femme de bénéficier de la prise en charge d’un cancer du sein.
Bien au contraire, grâce à des travaux similaires, en deux ans, le délai moyen d’obtention d’une prise en charge à l’AP-HP pour une première consultation d’un cancer a baissé.
Notre objectif reste bien de garantir, conformément à notre « stratégie cancer », un rendez-vous dans un délai de huit jours maximum, comme certains centres de l’AP-HP le font déjà.
L’auteure de cet article, s’appuyant sur de courageuses sources anonymes de qualité – « Un politique, proche de Martin Hirsch, grand connaisseur du monde de la santé et des cabinets ministériels » (sic) ou « un médecin », ou « un cadre du siège de l’AP », qui d’après l’article, serait « tombé de sa chaise » – énonce des contre-vérités.
En effet, le Directeur général de l’AP-HP avait clairement précisé par mail le 22 mars 2017 à l’auteure de cet article le fait que l’AP-HP utilisait la possibilité qui lui avait été ouverte par l’Agence régionale de santé Île-de-France de pouvoir bénéficier d’un accès à des marchés de consultants, mis en place pour l’ensemble des hôpitaux. Ce soutien s’inscrit dans le cadre de conventions pour le programme EPOD (Efficience des pratiques, des organisations, et de la dépense).
En aucun cas, ces missions d’accompagnement n’étaient financées par l’AP-HP. Leur coût n’entrait pas en concurrence avec des budgets de soins de l’AP-HP.
L’AP-HP a par ailleurs recours pour ses 39 hôpitaux à des consultants et bureaux d’études mais pour des prestations relatives à, par exemple, la sécurité, l’immobilier, un appui et une assistance sur les systèmes d’information ou encore l’assistance juridique.
Pourquoi ne pas tenir compte des éléments factuels et objectifs qui ont été transmis ? Pour servir une thèse qui ne tient pas debout et entretenir la confusion.
Le Directeur général de l’AP-HP, lorsqu’il avait été nommé, avait annoncé qu’il mettait fin à des contrats qu’il avait trouvés et qui concernaient « le conseil stratégique auprès de la Directrice générale ». Ces contrats ont bien été arrêtés au moment de la nomination de Martin Hirsch et n’ont pas été renouvelés.
Le rapport de la Chambre Régionale des Comptes souligne d’ailleurs que depuis fin 2013 (date de la nomination de Martin Hirsch), « il n’y a plus eu, notamment, aucune prestation de conseil auprès du Directeur général ».
Le même article insinue que l’AP-HP dépenserait de l’argent pour des consultants alors qu’il aurait une équipe interne qu’il pourrait utiliser, mais que l’auteure de l’article, citant une source anonyme, qualifie de « cimetière des éléphants ». Cette équipe existe, travaille et ne ressemble pas à une réserve animalière.
C’est elle par exemple qui a réalisé notamment le grand audit sur les pratiques relatives à la prescription de valproate, dont la qualité et le caractère inédits ont été soulignés par le Directeur général de la santé. L’audit a été rendu public. Le Figaro n’en a jamais rendu compte, malgré l’importance du sujet pour la sécurité sanitaire des mères et de leurs enfants.
Ce n’est pas la première fois, dans les temps récents, que l’AP-HP est obligée de rétablir la vérité à partir des faits suite à la publication d’articles :
- Trois jours après les tragiques attentats de novembre 2015, le Figaro publiait un article affirmant que les chirurgiens avaient dû faire face à une pénurie de matériel pour opérer : c’était faux.
- Il y a quelques mois, le même journal publiait un article indiquant qu’un bébé était mort dans une maternité de l’AP-HP, celle de Port-Royal, à la suite de l’ingestion d’un médicament: c’était également faux. Cet accident n’avait pas eu lieu dans un hôpital de l’AP-HP et le bébé n’avait jamais été pris en charge à l’AP-HP.
Sur ces sujets, l’AP-HP a donc dû systématiquement produire des démentis qui n’ont par ailleurs jamais été repris par le Figaro.
Enfin, l’article du Figaro cite le Directeur général pour conclure par « des affirmations contredites par les chiffres consultés par le Figaro ». Non, ce sont les affirmations du Figaro qui sont contredites par deux concepts auxquels nous sommes attachés : les faits et la vérité.
Il est rageant, sur des sujets importants, de voir des lecteurs et des internautes prendre pour argent comptant ces contre-vérités.
Nous remercions les patients de continuer à être de plus en plus nombreux à nous faire confiance malgré ces attaques infondées.