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Valproate de sodium : l’AP-HP évalue les pratiques de prescription de médicaments dans ses hôpitaux

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Valproate de sodium : l’AP-HP évalue les pratiques de prescription de médicaments dans ses hôpitaux -
Sophie Loubaton/AP-HP

A la demande de Martin Hirsch, son directeur général, l’AP-HP a réalisé un audit à grande échelle pour évaluer notamment les pratiques de prescription des spécialités pharmaceutiques comportant du valproate de sodium (Dépakine®, Dépakote®, Dépamide®, Micropakine). Cette démarche s’inscrit dans la continuité de la publication, en février 2016, du rapport de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS).

Compte tenu des risques liés à l’utilisation pendant la grossesse des spécialités pharmaceutiques contenant du valproate de sodium, l’AP-HP a réalisé un audit des conditions d’application dans ses hôpitaux des nouvelles conditions de délivrance et de prescription (CDP) telles que définies en mai 2015 par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM).

Des mesures rapides

Dès le 12 octobre 2016, les directeurs des groupes hospitaliers de l’AP-HP étaient appelés, sur la base des premières constatations de la mission d’audit, à prendre plusieurs mesures complémentaires :

  • Le retrait des stocks de ces spécialités qui seraient encore présents dans les services ;
  • La mise en place d’une dispensation nominative pour ces spécialités ;
  • L’organisation de l’archivage au sein des Pharmacies à Usage Intérieur ;
  • Pour les femmes en âge de procréer, une copie de l’accord de soin réglementaire.

La mission d’audit a ensuite évalué la mise en œuvre effective de ces mesures.

Une méthode originale sur « cas vignette »

Initiée par le Directeur général et le président de la CME de l’AP-HP, une méthode originale d’évaluation a été mise en place, reposant sur le principe de « cas vignette » : les médecins déposent sur une plateforme en ligne anonyme leurs propositions de prescription à partir d’un cas pratique.
L’évaluation, menée entre le 6 décembre 2016 et le 1er février 2017 a concerné 10 100 médecins, soit l’équivalent de l’ensemble des médecins de l’AP-HP à temps plein.  3 577 professionnels y ont répondu, quelle que soit leur spécialité, qu’ils prescrivent ou non du valproate. 
Cette mission a bénéficié de l’appui d’un groupe de travail pluridisciplinaire à l’AP-HP et de la relecture par l’ANSM.

9 médecins sur 10 mettent à jour leurs pratiques

A l’issue de cette démarche, la plateforme a délivré aux médecins des informations sur les règles de bonnes pratiques de prescription de spécialités pharmaceutiques contenant du valproate de sodium. L’équipe du Professeur Ravaud, directeur du Centre d’épidémiologie clinique de l’Hôtel-Dieu a assuré l’analyse de l’ensemble des réponses reçues. 9 médecins répondants sur 10 ont considéré que cet exercice leur a permis de « bien mettre à jour leurs pratiques ».
Au final, et compte tenu de l’ensemble de ces paramètres et d’une analyse conduite par la mission, le Directeur général et le président de la Commission médicale d’établissement de l’AP-HP ont donné instruction d’appliquer sans attendre l’ensemble des mesures correctrices et actions d’amélioration proposées par l’audit. Un suivi rapproché est mis en place.

Assistance publique Hôpitaux de Paris