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Efficacité du Daratumumab dans le traitement du rejet de greffe rénale

Publié le Communiqués de presse

Une équipe du service de néphrologie et transplantation de l’hôpital Henri-Mondor AP-HP et de l’Institut Mondor de recherche biomédicale – Inserm / Université Paris-Est Créteil -, en collaboration avec le centre de transplantation de l’hôpital universitaire de Duke, ont souligné l’efficacité du Daratumumab, un anticorps monoclonal initialement utilisé dans le traitement du myélome, pour lutter contre les rejets de greffe chez les patients ayant bénéficié d’une transplantation rénale. Ces résultats, qui représentent un nouvel espoir pour les patients en attente de greffe, ont fait l’objet le 21 juin 2019 d’une publication dans le Journal of the American Society of Nephrology (JASN). 

La transplantation rénale est le traitement privilégié pour les patients souffrant d’une insuffisance rénale grave : elle améliore l’espérance et la qualité de vie, et représente un coût moins élevé que la dialyse. Toutefois, le nombre de donneurs est faible, les délais d’attente peuvent être longs et certains patients meurent avant d’avoir pu bénéficier d’une transplantation rénale. Les patients hyperimmunisés ont peu de chances de pouvoir bénéficier d’une transplantation, et la présence d’anticorps dirigés contre leur système de défense immunitaire HLA* est associée à la survenue de phénomènes de rejets aigus ou chroniques du greffon.

Les patients ayant déjà bénéficié d’une transplantation et de transfusions sanguines et les patientes ayant déjà été enceintes ont un risque de plus élevé de développer ces anticorps anti HLA.

Les outils thérapeutiques permettant de contrôler cette réponse immunologique sont encore limités et peu efficaces. De nouvelles stratégies thérapeutiques permettant de cibler directement les plasmocytes produisant les anticorps anti HLA ont toutefois montré des effets bénéfiques, en particulier pour le traitement de certaines hémopathies.

Afin de cibler les cellules de plasma, particulièrement impliquées dans la production de ces anticorps anti HLA, les équipes du service de néphrologie et transplantation de l’hôpital Henri-Mondor AP-HP et de l’Institut Mondor de recherche biomédicale – Inserm / Université Paris Est Créteil -, en collaboration avec le centre de transplantation de l’hôpital universitaire de Duke, ont utilisé le Daratumumab initialement utilisé dans le traitement du myélome pour éliminer les plasmocytes produits en excès dans cette pathologie

Ces travaux ont été menés dans un cadre expérimental puis sur deux patients pris en charge à l’hôpital Henri-Mondor AP-HP, l’un présentant un rejet réfractaire après une double transplantation  rénale et cardiaque, le second en attente d’une transplantation cardiaque et ne pouvant être transplanté du fait de l’importance de son immunisation persistante malgré les traitements conventionels

Les résultats ont montré que le Daratumumab avait réduit le taux d’anticorps anti HLA dirigés contre le donneur et augmenté la survie du greffon rénal (28 jours vs 5.2 jours) dans le groupe traité par rapport au groupe non traité. Dans les deux cas cliniques, il a été observé une réduction très significative du taux d’anticorps anti HLA permettant un accès à la greffe dans un cas et une réversibilité partielle du rejet dans l’autre

Ces premiers travaux, qui nécessitent d’être approfondis afin de mieux comprendre le rôle du Daratumumab dans la résistance antimicrobienne et la réduction des anticorps anti HLA dirigés contre le donneur ouvrent des perspectives thérapeutiques majeures pour des milliers de patients en attente notamment d’une transplantation d’organe.

*Le système HLA (pour « Human leukocyte antigen ») correspond à un ensemble d’éléments (antigènes) communs aux globules blancs (leucocytes) et aux plaquettes du sang d’un individu, intervenant dans la défense naturelle de son organisme.

Sources :

Daratumumab in sensitized kidney transplantation: potentials and limitations of experimental and clinical use

Jean Kwun1,*, Marie Matignon2,*, Miriam Manook1, Soulef Guendouz3, Audard Vincent2, David Kheav4, Elsa Poullot5, Chantal Gautreau4, Brian Ezekian1, Diane Bodez3, Thibault Damy3, Laureline Faivre6, Dehbia, Menouche11, Janghoon Yoon1, Jaeberm Park1, Karim Belhadj7, Dongfeng Chen, Alyssa M. Bilewski8, John S. Yi8, Bradley Collins1, Mark Stegall9, Alton B Farris10, and Stuart Knechtle1,† and Philippe Grimbert2,†

A propos de l’AP-HP : L’AP-HP est le premier centre hospitalier universitaire d’Europe, organisé autour des 7 Universités de Paris et de la région Ile-de-France. Elle est étroitement liée à tous les grands organismes de recherche (CNRS, INSERM, CEA, INRA, Institut Pasteur, etc.) dans le cadre d’unités mixtes de recherche de ses 10 groupes hospitaliers. Elle compte trois Instituts Hospitalo-Universitaires d’envergure mondiale. Acteur majeur de la recherche appliquée et de l’innovation en santé, le CHU de Paris a créé un maillage de structures d’appui à l’organisation de la recherche et à l’investigation : 14 unités de recherche clinique, 17 centres d’investigation clinique, 4 centres de recherche clinique et 2 centres pour les essais précoces, 12 plateformes de collections biologiques, 2 sites intégrés de recherche sur le cancer, un entrepôt de données de santé recueillant les données de soins des 8 millions de patients vus chaque année. Les chercheurs de l’AP-HP signent annuellement près de 10 000 publications scientifiques et plus de 4 450 projets de recherche sont aujourd’hui en cours de développement, à promotion académique ou industrielle, nationaux, européens et internationaux. Détentrice d’un portefeuille de plus de 500 brevets, de bases de données et de matériels biologiques uniques, l’AP-HP valorise les travaux de recherche remarquables des biologistes et cliniciens chercheurs de ses hôpitaux. Près de la moitié des innovations brevetées sont licenciées à des entreprises du monde entier et sont à l’origine de la création de près de 60 jeunes entreprises.   http://www.aphp.fr  

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