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L’efficacité d’un dépistage intensifié du SARS-CoV-2 par les équipes infirmières évaluée dans les services d’urgences

Publié le Communiqués de presse

Les équipes de l’hôpital Saint-Antoine AP-HP, de l’hôpital Saint-Louis AP-HP, de Sorbonne Université, de l’Inserm et d’Université Paris Cité, coordonnées par Judith Leblanc, le Pr Anne-Claude Crémieux et le Pr Jérôme Le Goff, ont évalué l’intérêt d’un dépistage intensifié du SARS-CoV-2 par les équipes infirmières dans les services d’urgences d’Île-de-France. Les résultats de cette étude ont fait l’objet d’une publication parue le 7 décembre 2023 dans la revue PLOS MEDICINE.

Avant la mise à disposition du vaccin, l’identification des personnes porteuses du virus SARS-CoV-2 et leur isolement étaient des mesures essentielles pour contrôler l’épidémie, mais rendues difficiles par la part importante de personnes asymptomatiques ou paucisymptomatiques (présentant peu de symptômes). Une stratégie possible pour réduire l’impact de l’épidémie était de proposer un dépistage à l’occasion d’une consultation et notamment dans les services d’urgences mais aucune étude n'en avait évalué l’intérêt. L'évaluation du dépistage est pourtant essentielle pour identifier les stratégies appropriées et tirer d'éventuelles leçons pour d'autres virus émergents respiratoires.

L’objectif de l’essai DEPIST-COVID était donc d’étudier l'intérêt d’un dépistage intensifié du SARS-CoV-2 associant le dépistage par les équipes infirmières des patients adultes asymptomatiques et paucisymptomatiques à la pratique habituelle (dépistage des patients symptomatiques ou hospitalisés), comparativement à la pratique habituelle seule.

L’étude, réalisée de février à mai 2021 à la suite de l’obtention du label priorité nationale (REACTing, CAP-NET), a inclus 138 352 patients dans 18 services d’urgences d’Île-de-France.

Pendant la période avec dépistage intensifié, 4 283 patients asymptomatiques / paucisymptomatiques ont été dépistés, ce qui a conduit à 224 nouveaux diagnostics. Au total, en tenant compte de la pratique habituelle de dépistage des patients symptomatiques ou hospitalisés, le dépistage intensifié a conduit à 26,7 nouveaux diagnostics/1 000 patients contre 26,2/1 000 avec la pratique habituelle (risque relatif : 1,02 ; IC95 % : 0,94-1,11), suggérant qu'il était peu probable que le dépistage intensifié apporte un bénéfice substantiel à la détection des infections SARS-CoV-2.

L’intérêt de l’étude était aussi d'améliorer l’accès au dépistage de populations qui pouvaient être plus exposées au risque d’infection et moins dépistées. La proportion de nouveaux diagnostics parmi les patients asymptomatiques / paucisymptomatiques des services d'urgences s’est avérée plus élevée que celle observée au niveau régional par le dépistage en population générale (5,2 % et 4,6 %, différence de risque : 0,6 % ; IC95 % : 0,01 % -1,3 %). La population des services d'urgences paraissait plus touchée par le SARS-CoV-2. L'intensification du dépistage dans ces services pourrait donner accès à une large population incluant des groupes plus exposés.

Les limites de ce travail résident dans le fait qu'il a été mené dans un contexte épidémiologique très fluctuant marqué par une vague pandémique associée à un confinement et que le dépistage extrahospitalier a été rendu très accessible au cours de la période d'étude, ce qui a pu réduire l'impact de l'intervention. Ceci souligne la nécessité d'explorer davantage les stratégies de détection du SARS-CoV-2 et des virus respiratoires transmis de manière asymptomatique afin de mieux définir le rôle d'observatoire des services d'urgences lors d’épidémies émergentes.

Cette étude a été promue par l’AP-HP, financée par l’ANRS - Maladies infectieuses émergentes et la région Île-de-France et a été réalisée avec l’aide de la plateforme de recherche clinique de l’est parisien du Pr Tabassome Simon et de la FHU IMPEC.

Référence : Judith Leblanc, Lisbeth Dusserre-Telmon, Anthony Chauvin, Tabassome Simon, Chiara E. Sabbatini, Karla Hemming, Vittoria Colizza, Laurence Berard, Jerome Convert, Sonia Lazazga, Carole Jegou, Nabila Taibi, Sandrine Dautheville, Damien Zaghia, Camille Gerlier, Muriel Domergue, Florine Larrouturou, Florence Bonnet, Arnaud Fontanet, Sarah Salhi, Jerome LeGoff, Anne-Claude Cremieux - PLOS MEDICINE

À propos de l’AP-HP : Premier centre hospitalier et universitaire (CHU) d’Europe, l’AP-HP et ses 38 hôpitaux sont organisés en six groupements hospitalo-universitaires (AP-HP. Centre - Université Paris Cité ; AP-HP. Sorbonne Université ; AP-HP. Nord - Université Paris Cité ; AP-HP. Université Paris-Saclay ; AP-HP. Hôpitaux Universitaires Henri-Mondor et AP-HP. Hôpitaux Universitaires Paris Seine-Saint-Denis) et s’articulent autour de cinq universités franciliennes. Étroitement liée aux grands organismes de recherche, l’AP-HP compte huit instituts hospitalo-universitaires d’envergure mondiale (ICM, ICAN, IMAGINE, FOReSIGHT, PROMETHEUS, lnovAND, Re-Connect, THEMA) et le plus grand entrepôt de données de santé (EDS) français. Acteur majeur de la recherche appliquée et de l’innovation en santé, l’AP-HP détient un portefeuille de 810 brevets actifs, ses cliniciens chercheurs signent chaque année plus de 11 000 publications scientifiques et près de 4 400 projets de recherche sont aujourd’hui en cours de développement, tous promoteurs confondus. L’AP-HP a obtenu en 2020 le label Institut Carnot, qui récompense la qualité de la recherche partenariale : le Carnot@AP-HP propose aux acteurs industriels des solutions en recherche appliquée et clinique dans le domaine de la santé. L’AP-HP a également créé en 2015 la Fondation de l’AP-HP qui agit en lien direct avec les soignants afin de soutenir l’organisation des soins, le personnel hospitalier et la recherche au sein de l’AP–HP. http://www.aphp.fr

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