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L'arrêt de l’administration d'oxytocine en phase active du travail lors de l’accouchement n’a pas d’influence sur la morbidité néonatale

Publié le Communiqués de presse

L’équipe de la maternité de l’hôpital Cochin – Port Royal AP-HP, de l’Inserm et d’Université Paris Cité, a conduit un essai évaluant l’impact de l'arrêt de l’administration de l'oxytocine pendant l’accouchement sur la morbidité néonatale.

Les résultats de cette étude, financée par le PHRC national, coordonnée par le Dr Aude Girault et le Pr Camille Le Ray, avec le soutien du groupe de recherche en obstétrique et gynécologie français (GROG) ont fait l’objet d’une publication le 9 novembre 2023 dans la revue The Lancet.

L'oxytocine1 est reconnue pour son efficacité dans la réduction de la durée du travail lors de l’accouchement, mais son utilisation peut être associée à des complications tant pour le fœtus que pour la mère.

L’équipe a cherché à évaluer l’impact de l'arrêt l'administration de l'oxytocine pendant le travail actif sur la morbidité néonatale.

L'essai STOPOXY a été mené dans 21 maternités en France dont 3 maternités de l'AP-HP ; 2 173 participantes ont été incluses entre le 13 janvier 2020 et le 24 janvier 2022.

Elles ont reçu de l'oxytocine avant d'atteindre une dilatation de 4 cm et étaient ensuite randomisées en deux groupes. Dans le premier groupe (groupe oxytocine discontinue), l’administration d'oxytocine était interrompue au-delà d'une dilatation égale ou supérieure à 6 cm ; dans le second groupe (groupe oxytocine continue) l'oxytocine était administrée jusqu'à l'accouchement.

Le critère de jugement principal était la morbidité néonatale, évaluée à la naissance à l'aide d’un critère composite comprenant un pH artériel ombilical à la naissance inférieur à 7,10, un excès de base supérieur 10 mmol/L, des lactates artériels supérieurs à 7 mmol/L, un score d'Apgar à 5 minutes inférieur à 72, ou une admission en unité de soins intensifs néonatale.
La morbidité néonatale est survenue pour 102 (9,6%) des 1 067 participantes dans le groupe discontinu et pour 101 (9,2 %) des 1 103 participantes dans le groupe oxytocine continue.

Cet essai n’a pas mis en évidence une différence de morbidité néonatale chez les participantes pour lesquelles l'oxytocine a été arrêtée par rapport à celles recevant de l'oxytocine en continu.

[1] L’oxytocine est un ocytocique de synthèse, de constitution et de propriétés pharmacologiques identiques à celles de l'hormone ocytocique post-hypophysaire naturelle. Elle augmente la fréquence et l'intensité des contractions utérines.

[2] outil permettant d’évaluer chez un nouveau-né cinq grandes fonctions vitales : le rythme cardiaque, le rythme respiratoire, le tonus, la coloration cutanée et la réactivité aux stimulus, cotées de 0 à 2 de façon répétitive aux première, troisième, cinquième et dixième minutes qui suivent la naissance.

Références : Aude Girault, Loïc Sentilhes, Raoul Desbrière, Paul Berveiller, Diane Korb, Charline Bertholdt, Julie Carrara, Norbert Winer, Eric Verspyck, Eric Boudier, Tiphaine Barjat, Gilles Levy, Georges Emmanuel Roth, Gilles Kayem, Mona Massoud, Caroline Bohec, Paul Guerby, Elie Azria, Julie Blanc, Hélène Heckenroth, Jessica Rousseau, Charles Garabedian, Camille Le Ray, on behalf of the collaborators of the STOPOXY trial and the Groupe de Recherche en Obstétrique et Gynécologie (GROG). The Lancet.

 

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