Mis à jour le 10/02/2025
De nouvelles possibilités thérapeutiques pour les troubles respiratoires persistants liés au Covid long
L’équipe du service d’hématologie de l’hôpital européen Georges-Pompidou AP-HP, de l’Inserm et d’Université Paris Cité, coordonnée par le Pr David Smadja, a étudié les troubles respiratoires persistants en lien avec le COVID long, en analysant les marqueurs sanguins reflétant les anomalies de la coagulation et des vaisseaux sanguins.Les résultats de cette étude ont fait l’objet d’une publication le 1er août 2023 dans la revue Angiogenesis.
Le COVID long désigne l’ensemble de symptômes au long cours survenant après une infection par le SARS-CoV2. Il toucherait 1 personne sur 10 infectées. 85% des personnes atteintes de COVID long rapportent encore des symptômes un an après leur infection initiale1.
Le COVID long représente donc un problème de santé publique en raison de ses implications à long terme sur la santé des individus et sur les systèmes de santé. Pourtant, des incertitudes scientifiques et médicale entourent sa caractérisation, ce qui rend difficile la mise en place de stratégies de prévention et de prise en charge optimales.
L’équipe de recherche a étudié les marqueurs sanguins reflétant les anomalies de la coagulation et des vaisseaux sanguins, afin de déterminer pourquoi certains patients souffraient encore de symptômes respiratoires chroniques, même des mois après avoir récupéré de la maladie.
L'étude a révélé que les biomarqueurs liés à l'angiogenèse2 c’est-à-dire la formation de nouveaux vaisseaux sanguins ainsi que les taux de facteur von Willebrand (VWF)3 étaient augmentés chez les patients COVID Long par rapport aux volontaires sains sans augmentation des marqueurs inflammatoires ou d'activation plaquettaire.