Mis à jour le 10/02/2025
Echec d’un premier traitement antidépresseur: toutes les stratégies de seconde ligne ne se valent pas
L’équipe du service de Psychiatrie de l’adulte de l’hôpital Hôtel-Dieu AP-HP, de l’Inserm et d’Université Paris Cité, coordonnée par le Pr Cédric Lemogne au sein du DMU Psychiatrie et Addictologie (AP-HP Centre-Université Paris Cité), a utilisé une méthode innovante pour comparer l’efficience de différentes options thérapeutiques, après l’échec d’un premier traitement antidépresseur.
Ces travaux ont été menés à partir de données du système national des données de santé (SNDS) en collaboration avec la Caisse nationale de l’Assurance Maladie (Cnam).
Les résultats de cette étude ont été publiés le 17 octobre 2022 dans le Journal of Clinical Psychiatry.
La dépression est une maladie psychique fréquente qui perturbe fortement la vie quotidienne. De nombreux facteurs psychologiques, biologiques et environnementaux sont en cause dans sa survenue. En France, 10% des adultes ont souffert d’un épisode dépressif caractérisé au cours des douze derniers mois.
En cas d’épisode dépressif d’intensité modérée à sévère, ainsi que pour de nombreux troubles anxieux, comme le trouble panique ou l’anxiété généralisée, les antidépresseurs constituent le traitement médicamenteux de première ligne. Mais seul un patient sur deux bénéficie du premier traitement antidépresseur prescrit. Plusieurs stratégies médicamenteuses sont utilisées en cas d’échec de ce premier traitement, la plus fréquente étant de prescrire un autre antidépresseur à la place, ou en plus du premier.
L’objectif de cette étude était de comparer les différentes stratégies thérapeutiques de seconde ligne, après l’échec d’un premier traitement antidépresseur, alors que la littérature scientifique basée sur les essais randomisés ne permet toujours pas de guider ce choix.