Mis à jour le 10/02/2025
Premiers résultats de l’essai BETADOSE sur une réduction de dose de 50 % du traitement anténatal par la bétaméthasone donné pour prévenir les complications de la prématurité
Des équipes du service de gynécologie obstétrique de l’hôpital Robert-Debré AP-HP, de l’Inserm et d’Université Paris Cité, avec le groupe d’étude Betadose et le GROG[1] ont mené des travaux pour démontrer la non-infériorité d’une réduction de 50% du traitement par corticothérapie anténatale maternelle (bétaméthasone).
Cette étude, coordonnée par le Pr Thomas Schmitz et le Pr Olivier Baud, a fait l’objet le 20 août 2022 d’une publication au sein de la revue The Lancet.
La corticothérapie administrée à la mère avant l’accouchement est dans le monde entier le traitement anténatal de référence pour prévenir les complications néonatales liées à la prématurité, notamment le syndrome de détresse respiratoire. Ce traitement permet aussi de réduire les complications neurologiques et digestives, et finalement la mortalité en rapport avec un accouchement prématuré.
Cependant, toutes les femmes recevant ce traitement n’accouchent finalement pas prématurément et des effets secondaires sur la croissance et le développement neurologique à long terme, dépendant de la dose délivrée à la mère avant l’accouchement, sont de plus en plus rapportés. La dose de bétaméthasone actuellement recommandée, inchangée depuis 1972, consiste en 2 injections de 12 mg administrées à 24 heures d’intervalle.
Cet essai multicentrique contrôlé randomisé en double aveugle a testé l'hypothèse selon laquelle le traitement avec une demi-dose de bétaméthasone anténatale est non inférieur au traitement avec la dose complète. Il était promu par l’AP-HP et financé par un PHRC national.