
Le cancer est au cœur de la mission de service public de santé de l’AP-HP qui prend en charge un tiers des patients d’Île-de-France suivis pour un cancer.
En 2018, 61 844 patients, dont 38 975 nouveaux patients, ont été pris en charge pour un cancer à l’AP-HP, ce qui représente un tiers des patients d’Île-de-France.
Cette année encore, des équipes de cancérologie de l’AP-HP présenteront au 55ème congrès américain de cancérologie (American society of clinical oncology annual meeting - ASCO), qui se tient à Chicago du 31 mai au 04 juin 2019, leurs derniers travaux qui contribuent à l’excellence de la recherche à l’AP-HP.
Parmi ces présentations, des résultats/travaux inédits des équipes de l’AP-HP ont fait l’objet d’une communication orale ou d’une présentation sous forme de poster :
>> Focus sur quelques présentations d’équipes de l’AP-HP :
- Mise au point d’un outil prédictif de la mortalité à un an chez les patients âgés atteints d’un cancer // Equipe du service de santé publique de l’hôpital Henri-Mondor AP-HP [Communication orale]
- Traitement adjuvant du cancer du côlon : la corrélation entre survie sans maladie à trois ans et survie globale à cinq ans est confirmée // Equipes des services d’oncologie digestive de l’hôpital Saint-Antoine et de l’HEGP AP-HP [Communication orale]
- Cancer du côlon, traitement adjuvant et place de l’oxaliplatine : apport de la biologie moléculaire // Equipe du service d’oncologie digestive de l’hôpital Saint-Antoine AP-HP [Communication orale]
> IDEA, une étude prospective internationale [Poster]
- Des résultats en faveur d’une chimiothérapie périopératoire pour traiter l’adénocarcinome gastrique localisé à cellules en bague à chaton, une forme particulière de cancer gastrique // Equipe du service d’oncologie digestive de l’HEGP AP-HP [Poster]
- Suite de l’ASCO 2018 : derniers résultats de l’étude CARMENA
L’AP-HP a aussi souhaité mettre en avant et soutenir cette année cinq de ses médecins, dont les travaux innovants participent à l’avenir de la cancérologie à l’AP-HP.
Le Dr Geoffroy Canlorbe, du service de chirurgie et cancérologie gynécologique et mammaire de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière AP-HP, particulièrement impliqué dans le développement de la chirurgie cancérologique gynécologique assistée par robot. Il a réalisé en ambulatoire en décembre 2018 la 1ère hystérectomie avec le nouveau robot chirurgical dernière génération intégré à la nouvelle unité de chirurgie ambulatoire de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière AP-HP. Il mène notamment, avec le Pr Catherine Uzan, une étude médico-économique multicentrique et prospective, financée par l’Institut national du cancer, sur le coût-utilité, la sécurité et la faisabilité de la prise en charge en ambulatoire par rapport à un circuit traditionnel des patientes présentant un cancer de l'endomètre.
Le Dr Hélène Bonsang-Kitzis, du service de chirurgie cancérologique gynécologique et du sein de l’hôpital Européen Georges-Pompidou AP-HP, est particulièrement impliquée dans l’activité sénologique et dans la chirurgie de recours des cancers gynécologiques avancés ou en récidive. Le Dr Bonsang-Kitzis participe en collaboration avec le Dr Ngo au lancement d'un projet pilote au sein de l'AP-HP. Ce projet s'inscrit dans le cadre d'un projet européen ICHOM (pour International consortium for health outcomes measurement) qui vise à généraliser des standards permettant de mesurer la qualité et la pertinence des soins dans le cancer du sein. Elle fait également partie du réseau TMRG (Tumeurs Malignes Rares Gynécologiques - ARCAGY-GINECO - Réseau National labellisé par l’Institut national du cancer) où elle travaille activement sur la base de données nationale des cancers de l'ovaire séreux de bas grade dont elle est en charge.
Le Dr Laurent Quéro, du service de cancérologie-radiothérapie de l’hôpital Saint-Louis AP-HP, qui pilote le groupe de recherche en radiothérapie de l’AP-HP (GRRAP). Le GRRAP coordonne plusieurs études prospectives multicentriques, comme l’étude RADON sur l'ADN tumoral circulant comme marqueurs pronostics dans les cancers du rectum et l'étude PROUST sur les toxicités de la radiothérapie. Le GRRAP travaille également, en s’appuyant sur l’entrepôt de données de santé de l’AP-HP, à la mise en place d'une base de données commune regroupant prospectivement les informations de plusieurs milliers de patients traités chaque année par radiothérapie au sein des cinq services de radiothérapie de l'AP-HP. Le Dr Quéro co-coordonne aussi l'étude de phase II randomisée ARION qui vise à évaluer l'intérêt de l'ajout d'une immunothérapie à la radio-chimiothérapie dans le traitement des cancers de l'œsophage localement avancés.
Le Dr Emmanuelle Kempf, du service d’oncologie médicale de l’hôpital Henri-Mondor AP-HP, qui a développé avec la start-up Nouveal© un outil d’e-santé dédié au suivi à domicile des patients sous chimiothérapie. Il s’agit de dépister précocement et traiter en temps réel les effets indésirables des traitements, communiquer de manière interactive avec les patients et leurs proches, et transmettre des documents médicaux électroniques de manière bilatérale. (Pour en savoir plus : L'hôpital Henri-Mondor AP-HP développe un outil d’e-santé dédié au suivi médical à domicile de patients (octobre 2017)).
Le Dr Daniel Pietrasz, du centre hépato-biliaire de l’hôpital Paul-Brousse AP-HP, qui présentera à l’ASCO un poster portant sur une nouvelle méthode de détection de fragments d'ADN de tumeur à l'aide d'une simple prise de sang et sur son impact chez les patients ayant un cancer du pancréas avec métastases. Ces travaux ont été réalisés avec le Pr Bachet, de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, le Pr Laurent-Puig, de l’hôpital européen Georges-Pompidou AP-HP, et le Dr Taly, du CNRS, au sein de l’unité INSERM UMR-S 1138, en partenariat avec le groupe de recherche PRODIGE coordonné par les Prs Dahan et Taïeb. Le Dr Daniel Pietrasz mène également plusieurs études sur la chirurgie du cancer du pancréas, et a publié cette année des travaux, dans le cadre de l’étude AGEO/FRENCH, sur l'intérêt d'une radiothérapie complémentaire à la chimiothérapie par FOLFIRINOX chez les patients opérés pour cancer du pancréas localement avancé.
L’AP-HP travaille d’ores et déjà sur sa stratégie cancer pour les prochaines années. L’AP-HP mettra notamment l’accent sur la recherche et l’innovation, avec l’utilisation de son entrepôt de données de santé, la biologie moléculaire ou encore le développement de l’intelligence artificielle.
Pour en savoir plus:
Les équipes de cancérologie de l’AP-HP présentes au Congrès américain de cancérologie ASCO 2018 (juin 2018)
>> La prise en charge du cancer à l'AP-HP : CONSULTER LE DOSSIER DE PRESSE