Mis à jour le 18/11/2025
De la communication à la néonatologie : Mélisande Ceva, une reconversion professionnelle réussie
Découvrez le portrait de Mélisande Ceva : le parcours inspirant d'une reconversion réussie vers la néonatologie à l'AP-HP.
« J’exerce en tant qu’auxiliaire de puériculture depuis février dans le service de néonatologie. Avant de rejoindre le milieu hospitalier, j’ai travaillé pendant 5 ans dans la communication, en tant que chargée de clientèle dans une agence de communication spécialisée dans le luxe. Mais la crise du Covid a fortement perturbé notre secteur : la majorité de nos campagnes était prévue pour les aéroports et les magazines. Or, les différents confinements ont tout mis en suspens ... Ce vide professionnel a créé beaucoup de questionnements en moi.
Je faisais déjà du bénévolat dans l’hébergement d’urgence auprès de femmes isolées et de leurs enfants. Cette expérience m’a donné envie de trouver un métier qui ait plus de sens, plus d’impact au quotidien. En replongeant dans mes cahiers d’enfance, j’ai même retrouvé que je voulais être puéricultrice quand j’étais petite… Finalement, je me suis lancée dans la formation d’auxiliaire de puériculture, qui est plus courte, comme une sorte de période d’essai du monde hospitalier. Et je suis super contente d’avoir fait ce choix !
Un métier de lien et de présence
Ce qui me plaît le plus aujourd’hui, c’est l’échange avec les parents. Être là pour répondre à leurs questions, les accompagner dans leurs difficultés, partager un quotidien parfois fragile… Je trouve ça essentiel. Et bien sûr, il y a aussi les nouveau-nés, à la fois si fragiles et si attachants qui apportent une grande richesse à ce métier.
De nouvelles compétences au service du collectif
Mon passé dans la communication n’est pas si éloigné qu’il n’y paraît. J’y ai appris à travailler en équipe et à faire ma place, ce qui m’aide aujourd’hui. Je peux aussi mettre mes compétences créatives au service de l’association du service, Les Colombines, en proposant de petites initiatives pour le quotidien.
Je me suis également investie dans deux diplômes universitaires : l’un sur la méditation, la gestion du stress et la relation de soins (avec un mémoire sur le stress lié aux pathologies chroniques chez les jeunes adultes), et l’autre sur la précarité, la santé maternelle et périnatale. Ce second mémoire porte sur l’importance du transculturel et de la prise en compte des différentes cultures pour enrichir les soins au quotidien en maternité. C’est un sujet qui me tient particulièrement à cœur. En effet, j’ai effectué un stage à l’unité petite enfance et parentalité de l’hôpital Pitié-Salpêtrière AP-HP et j’ai pu voir la qualité de l’accueil des femmes migrantes et de leurs enfants. Il y a tout une prise en charge adaptée à leur vécu, leur histoire. J’aimerais que mon bagage serve à améliorer nos pratiques en néonatologie pour ces familles. A l’avenir, j’aimerais également proposer des séances de relaxation en néonatologie au personnel et aux parents.
La néonatologie comme choix d’exigence
J’ai choisi la néonatologie pour son exigence médicale et humaine. Dans le service, j’exerce à la fois aux soins intensifs, à l’unité kangourou, à la néonatologie et je peux même intervenir en réanimation si besoin. C’est une expérience riche qui me permet de garder toutes mes compétences de soins bien ancrées. J’apprécie particulièrement l’unité kangourou, qui allie technicité et relationnel avec les parents.
Une équipe riche et diverse
Ce qui m’a le plus surprise en arrivant ? Le nombre de personnes dans l’équipe ! C’est impressionnant au début de retenir tous les prénoms et d’apprendre à travailler ensemble. Mais c’est aussi une grande richesse, car chacun vient d’un horizon différent et apporte sa pierre à l’édifice.
J’ai choisi d’exercer à l’hôpital Louis-Mourier AP-HP pour sa facilité d'accès et parce que j’y avais déjà fait des stages, notamment en crèche hospitalière. La proximité géographique avec mon domicile a également joué. C’était mon premier choix. Je tenais aussi à rester dans le secteur public, car j’en partage pleinement les valeurs. »