Mis à jour le 10/02/2025
Endométriose : les équipes de l'AP-HP publient de nouveaux travaux
L’endométriose est une maladie inflammatoire et chronique de l’appareil génital féminin qui s’explique par le développement d’une muqueuse utérine – l’endomètre – en dehors de l’utérus, colonisant d’autres organes. Il s’agit une maladie fréquente, qui touche en France 10% des femmes en âge de procréer, soit 1,5 à 2,5 millions de femmes. L’endométriose est la 1ère cause de douleurs pelviennes chroniques (25-40% des femmes souffrent durant les rapports sexuels) et la 1ère cause d’absentéisme scolaire et au travail. Entre 30 et 50% des femmes atteintes d’endométriose sont victimes d’infertilité. L’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris propose un parcours de soins coordonné et pluridisciplinaire de l’endométriose, du diagnostic aux traitements médicaux et chirurgicaux, en passant par l’assistance médicale à la procréation. Ses équipes se mobilisent pour favoriser le diagnostic précoce de cette maladie et proposer une prise en charge de qualité aux patientes qui en sont atteintes.
Une équipe de chercheurs et de médecins du service de gynécologie obstétrique de l’hôpital Bichat AP-HP, de l’Inserm, d’Université de Paris et de l’agence de la Biomédecine a étudié l’impact de l’endométriose et de la procréation assistée dans les complications obstétriques et néonatales et sur les morbidités mère-enfant.
Les résultats de ces travaux, coordonnés par le Dr Sylvie Epelboin, publiés dans la revue Reproductive Biomedecine Online le 21 décembre 2020 montrent le rôle de l’endométriose dans le risque accru pour la plupart des pathologies mère et enfant majeures telles que l’hypertension artérielle, la pré-éclampsie, l’hématome rétroplacentaire, les thromboses veineuses, la prématurité ou un petit poids de naissance.
Les équipes du service de chirurgie et cancérologie gynécologique, médecine de la reproduction et du service de chirurgie digestive hépato-billiaire endocrinienne à l’hôpital Cochin AP-HP, de l’Inserm et d’Université de Paris ont mené une étude prospective de cohorte afin de déterminer les taux de naissance après FIV chez des femmes atteintes d’endométriose profonde avec atteinte digestive, sans chirurgie de l’endométriose préalable.
Ces travaux, coordonnés par le Dr Chloé Maignien, le Pr Pietro Santulli et le Pr Charles Chapron, publiés dans la revue Fertility and Sterility de American Society for Reproductive Medicine le 1er décembre 2020 montrent que les chances de naissance après FIV sont élevées chez les patientes atteintes d’endométriose profonde avec atteinte digestive, sans chirurgie de l’endométriose préalable, avec un risque faible de complications.