Mis à jour le 29/10/2025

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La cryothérapie, une nouvelle activité en radiologie interventionnelle à l'hôpital Antoine-Béclère

La cryothérapie, technique mini-invasive innovante, est proposée en radiologie interventionnelle pour traiter l’endométriose pariétale et certains cancers.

A ce stade, la cryothérapie est pratiquée par trois professionnels du service de radiologie diagnostique et interventionnelle. Comme l’explique le Dr Pou, « il s’agit d’une intervention qui se fait en général sous sédation simple et anesthésie locale au bloc de radiologie interventionnelle, dont la durée ne dépasse pas une heure ».

À l'hôpital Antoine-Béclère AP-HP, la cryothérapie est proposée principalement aux patientes souffrant d’endométriose pariétale, dont l’hôpital est centre de référence, et où l’activité du service de radiologie est très importante en imagerie de la femme.

La technique de cryothérapie consiste à placer au sein de la lésion, et sous contrôle d'imagerie, une aiguille au bout de laquelle se forme un glaçon par décompression de gaz Argon. C'est ce glaçon, qui par le froid, permet la destruction des cellules pathologiques (endométriose, métastase, cancer primitif...) Une fois la congélation terminée l'aiguille est retirée, la patiente peut retourner en hôpital de jour (HDJ), puis rentrer chez elle après la visite de contrôle.

Depuis le début de cette activité, après concertation pluridisciplinaire, la cryothérapie a été proposée à trois patientes souffrant d’endométriose et le résultat est très satisfaisant, permettant à ces patientes de retrouver une vie normale, loin des douleurs quotidiennes que peuvent engendrer cette pathologie. Madame R. témoigne : « Depuis l'opération je peux à nouveau porter mes enfants sans avoir mal ».

Dans les prochaines semaines, trois autres patientes atteintes d'endométriose, deux patientes atteintes d’un cancer du sein et un patient ayant des métastases pulmonaires, seront également traités par la cryothérapie. 

« A moyen terme dans notre établissement, la cryothérapie pourra être développée en oncologie pour traiter les tumeurs primitives ou secondaires du foie, du poumon, du rein, des surrénales, des os, parfois chez des patients pour qui cela sera la seule option », affirme Maryne Pou, qui ajoute que « ce mode de traitement est très prometteur ».