Mis à jour le 18/11/2025

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Risque cardiovasculaire et insuffisance rénale : l’IRM cardiaque de stress permet de sécuriser la transplantation rénale

Pour pallier le risque cardiovasculaire élevé chez les patientes et patients atteints d’insuffisance rénale terminale, plusieurs équipes de Sorbonne Université et de l’AP-HP en uro-néphrologie, cardiologie, anesthésie et radiologie ont mis en place un protocole inédit au niveau international. Celui-ci permet l’utilisation systématique de l’IRM cardiaque de stress, réalisée par l’équipe d’imagerie cardiovasculaire et thoracique (ICT) de la Pitié Salpêtrière du professeur Alban Redheuil (Sorbonne Université / AP-HP), chez les patientes et patients candidats à la transplantation rénale. Ce protocole a été présenté dans une étude publiée par le Journal of the American College of Cardiology Advances.

Les patientes et patients atteints d’insuffisance rénale terminale présentent un risque cardiovasculaire très élevé. Ce risque est souvent mésestimé et devient l’une des principales causes de complications pendant ou après une greffe rénale. Jusqu’à présent, les outils d’évaluation disponibles étaient imparfaits et parfois risqués pour ces patientes et patients fragiles. La mise en place de ce nouveau protocole inédit au niveau international permet de sécuriser la transplantation rénale chez ces patientes et patients et de diminuer le risque de complications.


L’utilisation de l’IRM cardiaque de stress était jusqu’à présent contre-indiquée en raison de l’effet délétère supposé des produits de contraste chez ces patientes et patients. Cependant, cette technique non invasive permet de détecter avec précision des anomalies de perfusion du coeur, la présence de fibrose myocardique et les signes d’une atteinte cardiaque liée à l’insuffisance rénale chronique.


L’étude a été menée chez 845 patientes et patients suivis pendant plus de 5 ans. Elle démontre que cette approche est non seulement faisable et sûre grâce à l’utilisation de produits de contraste modernes, mais qu’elle prédit très efficacement les complications cardiovasculaires majeures. Les patientes et patients avec un examen normal avaient un risque très faible de complications, tandis que ceux présentant des anomalies à l’IRM constituaient un groupe à risque élevé de complications, nécessitant une prise en charge spécifique.
Ce protocole unique au monde permet de mieux identifier les patientes et patients pouvant accéder rapidement à la greffe. Il permet également de personnaliser la prévention cardiovasculaire et à terme, d’améliorer la survie et la qualité de vie des patientes et patients après transplantation.


En intégrant l’IRM cardiaque de stress dans le parcours avant la transplantation rénale, Sorbonne Université et l’AP-HP ouvrent la voie à une nouvelle ère dans la prise en charge des patientes et patients atteints d’insuffisance rénale terminale, en conciliant innovation technologique et médecine personnalisée.

À propos de l’AP-HP : Premier centre hospitalier universitaire (CHU) d’Europe, l’AP-HP est au premier rang de la recherche clinique en France. Ses 38 hôpitaux sont organisés en six groupes hospitalo-universitaires (AP-HP. Centre - Université Paris Cité ; AP-HP. Nord - Université Paris Cité ; AP-HP. Sorbonne Université ; AP-HP. Université Paris-Saclay ; AP-HP. Hôpitaux universitaires Henri-Mondor et AP-HP. Hôpitaux universitaires Paris Seine-Saint-Denis) conventionnés avec sept universités franciliennes. Étroitement liée aux grands organismes de recherche, l’AP-HP est forte de 25 fédérations hospitalo-universitaires (FHU), 8 instituts hospitalo-universitaires (IHU) d’envergure mondiale (ICM, ICAN, IMAGINE, FOReSIGHT, PROMETHEUS, Institut du Cerveau de l’Enfant, reConnect, Institut de la Leucémie Paris Saint-Louis), 4 sites de recherche intégrée en cancérologie (SIRIC) dont 1 pédiatrique, ainsi que du plus grand entrepôt de données de santé (EDS) en France. Acteur majeur de la recherche appliquée et de l’innovation en santé, l’AP-HP détient un portefeuille de 920 brevets actifs, ses cliniciens chercheurs signent chaque année près de 11 000 publications scientifiques, plus de 2 500 études promues par l’AP-HP sont en cours. En 2020, l’AP-HP a obtenu le label Institut Carnot, qui reconnaît la qualité de sa recherche partenariale : le Carnot@AP-HP propose aux acteurs industriels des solutions en recherche appliquée et clinique dans le domaine de la santé. En outre, la Fondation de l’AP-HP agit aux côtés des patients, des soignants et des chercheurs pour la médecine du futur, l’humain au coeur de l’hôpital et la santé de tous. https://www.aphp.fr/