Recherche de biomarqueurs non invasifs corrélés à l’infiltrat éosinophilique œsophagien chez des patients pédiatriques avec une œsophagite à éosinophiles
OesEDN
AP-HP
URC Est Parisien (HUEP)
LEMOINE Anais
AP-HP - Hôpital Armand Trousseau-La Roche Guyon
Patients
Inclusions en cours
À propos
L’oesophagite à éosinophiles est une inflammation de l’oesophage secondaire à la présence anormale d’éosinophiles, des globules blancs qui participent aux défenses immunitaires et aux phénomènes allergiques, dans la paroi de l’oesophage. La prise en charge de cette maladie nécessite, à l’heure actuelle, la réalisation de nombreuses endoscopies ou fibroscopies digestives hautes pour le diagnostic et le suivi. Il s’agit d’un examen réalisé sous anesthésie générale au cours duquel un tube souple, dont l’extrémité est munie d’une caméra, est introduit par la bouche du patient et permet de visualiser l’aspect de l’oesophage et de l’estomac. Cet examen permet de réaliser des prélèvements superficiels de la surface de l’oesophage, appelés biopsies, qui pourront être étudiés au microscope afin de décrire le nombre d’éosinophiles anormalement présents dans l’œsophage. Ceci permettra de confirmer ou non le diagnostic d’oesophagite à éosinophiles et d’en assurer le suivi. L’équipe souhaite trouver une combinaison de plusieurs indicateurs, également appelés marqueurs, dosables dans le sang ou les urines, qui serait un reflet du nombre d’éosinophiles dans la paroi de l’oesophage et donc un reflet de l’activité de la maladie. Cette recherche porte principalement sur l’évaluation d’une protéine appelée EDN, (Eosinophil-Derived Neurotoxin, ou neurotoxine dérivée des éosinophiles), contenue dans les éosinophiles. L’objectif est de à mettre en évidence un lien entre les valeurs d’EDN et le nombre d’éosinophiles retrouvé sur les biopsies de l’œsophage, mais également d’essayer d’identifier d’autres marqueurs, dans le sang ou les urines, qui semblent prometteurs pour satisfaire cet objectif. Grâce à cette étude, l’objectif dans le futur est de pouvoir suivre la maladie grâce à ces marqueurs dans le sang ou les urines, et faire moins d’endoscopies digestives dans le suivi des enfants. Pour répondre à la question posée dans la recherche, il est prévu d’inclure 60 personnes, avec une suspicion d’oesophagite à éosinophiles ou une oesophagite à éosinophiles déjà connue nécessitant la réalisation d’une endoscopie digestive haute dans le service de Nutrition et Gastroentérologie de l’hôpital Trousseau au sein de l’APHP. Six biopsies de l’oesophage au minimum sont nécessaires pour permettre le diagnostic d’oesophagite à éosinophiles dans la prise en charge habituelle hors recherche. En fonction du nombre d’éosinophiles comptés sur ces biopsies oesophagiennes, l’enfant sera inclus dans un des 3 groupes de patient suivants : patients ayant une oesophagite à éosinophiles active, patients dont l’oesophagite à éosinophiles est en rémission (c’est-à-dire que la maladie est contrôlée par les traitements), ou patients dont le diagnostic d’oesophagite à éosinophiles a finalement été éliminé par l’endoscopie. Dans le cadre de la recherche, il y a besoin de 4 biopsies supplémentaires de l’oesophage, d’un brossage de la surface oesophagienne, d’une prise de sang, d’un prélèvement de salive, d’urines et de selles. Tous ces prélèvements auront lieu dans la mesure du possible le jour de l’endoscopie digestive. Les résultats des différents prélèvements seront comparés entre les 3 groupes, afin de trouver des marqueurs associés plus spécifiquement à l’oesophagite à éosinophiles active. L’enfant aura besoin d’une pose de cathéter veineux pour permettre de lui administrer les médicaments nécessaires à l’anesthésie dans le cadre de l’endoscopie digestive. Du sang sera prélevé sur ce cathéter afin de réaliser des dosages biologiques prévus à la fois dans le suivi habituel de cette maladie (Numération Formule Sanguine pour compter les éosinophiles) mais également dans le cadre de la recherche (EDN oesophagien, test de l’activation des éosinophiles en présence d’allergènes au laboratoire, tests d’allergie alimentaire et respiratoire appelés IgE spécifiques et Phadiatop, tryptase qui est un marqueur d’allergie, cytokines). La salive sera également prélevée pour doser l’EDN salivaire, et étudier la composition du microbiote salivaire (ensemble de microorganismes, comme les bactéries naturellement présentes dans notre organisme) et évaluer son éventuelle association avec l’oesophagite à éosinophiles. Dans le prélèvement urinaire, l‘EDN urinaire sera dosé. Enfin, dans le prélèvement de selles, la composition du microbiote digestif sera décrite. Si le prélèvement de selles n’est pas possible le jour de l’endoscopie, un pot sera donné pour faire le recueil à la maison, à congeler tout de suite, et un coursier viendra récupérer le prélèvement au domicile. L’objectif est également d’évaluer la qualité de vie des enfants et certains symptômes évoquant une maladie de l’œsophage via des questionnaires remplis par l’enfant et/ou par les parents selon l’âge de l’enfant.
Établissement(s) recruteur(s)
AP-HP - Hôpital Armand Trousseau-La Roche Guyon
Adresse :26 avenue du Dr Arnold Netter
75571 PARIS CEDEX12
France