Mis à jour le 02/12/2025

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Rénovations flash des chambres : des actions concrètes, rapides et efficaces pour le bien-être des patients

Après les groupes hospitalo-universitaires AP-HP. Centre – Université Paris Cité et AP-HP. Nord − Université Paris Cité, l’ensemble des établissements a entrepris ces rénovations dites « flash ». À l'heure d'un premier bilan pour celle-ci, reportage au sein de l'hôpital Bicêtre où le chantier des chambres de l’aile psychiatrie est sur le point de se terminer.

Murs blancs, portes et plinthes jaune vif, sanitaires impeccables, miroirs et luminaires flambants neufs : malgré la grisaille de novembre, les chambres de l’unité Féline (psychiatrie) de l’hôpital Bicêtre offrent une première impression de lumière et de propreté. C’est le fruit du travail de Hervé Ferrera, le peintre du service technique du groupe hospitalo-universitaire (GHU), qui a mené une série de rénovations flash dans le bâtiment.

Ces « coups de propre », comme les appelle Sophie Deramat, la directrice des investissements du GHU AP-HP. Université Paris-Saclay, existaient déjà avant, mais celui-ci les a encouragées et la dynamique a été renforcée. Leur principe ? « La rénovation flash permet d’améliorer les conditions d’accueil de façon ponctuelle, dans le cadre d’un entretien régulier ou d’une réparation d’un équipement ou mobilier, sans immobiliser la chambre sur un temps long », explique Éric Delcros, adjoint à la directrice du département immobilier et investissements de la direction économique, financière, de l’investissement et du patrimoine (DEFIP) de l’AP-HP. Concrètement, cela se traduit par de nouvelles peintures, des protections murales, le changement d’éclairage, le rebouchage de trous, la pose de miroirs, de porte-serviettes… « Autant d’actions qui peuvent être menées par les équipes techniques internes », précise Sophie Deramat. Les chantiers plus lourds – changement des gaines de lit, désamiantage des sols, remplacement de fenêtres, restructuration de locaux – ressortent des marchés publics ou de gros entretiens.

 

Ce type d’action flash a un impact immédiat sur le confort ressenti par les patients lors de leur hospitalisation. « La chambre est leur lieu de vie, le temps de leur séjour hospitalier. Nous avons à cœur qu’ils s’y sentent bien », souligne Pascale Cosialls, directrice des opérations et de la performance du GHU. Ce qui est vrai de manière générale l’est d’autant plus pour les patients plus fragiles, « comme ceux pris en charge en psychiatrie », souligne Pascal Vanhulst, le cadre de santé du service.

 

Les clefs du succès

Comment mener un chantier de rénovation tout en continuant à recevoir des patients ? Dans le cas présent, l’unité Féline était fermée, ce qui a facilité les travaux. Mais Hervé Ferrera et son collègue Mourad Hanoun s’apprêtent à s’attaquer aux chambres de l’unité Pinel, l’autre unité de psychiatrie qui reçoit actuellement des patients, en milieu fermé.

Un défi qui ne pose pas de difficulté aux équipes techniques. Pour Sophie Deramat, la clé du succès se situe dans la structuration du plan de charges et la coordination des professionnels mobilisés. De manière générale, un important travail d’anticipation est réalisé en amont de chaque chantier pour bien définir les besoins. « Les responsables des départements médico-universitaires (DMU) nous font remonter leurs besoins en matière de rénovation. Nous priorisons ensuite en fonction de nos ressources, et des équilibres entre établissements et services. Nous prévoyons en amont également le matériel nécessaire au niveau du magasin technique », explique-t-elle.

 

Lorsque le chantier est prêt à démarrer, il faut s’assurer qu’il n’y a pas d’afflux soudain de patients dans l’unité, occupant l’ensemble des chambres. Commence ensuite une véritable opération commando, qui peut mobiliser peintre, électricien, plombier pendant 72 heures. Tous s’organisent pour rassembler le matériel dans une chambre, qui est généralement fermée. « Ils connaissent les protocoles d’hygiène, font attention aux nuisances, souligne Sophie Deramat. Ils s’organisent avec l’encadrement lorsqu’il faut fermer ponctuellement une vanne d’eau, par exemple. Aucune difficulté n’est remontée sur ces sujets : les professionnels du service font en sorte que cela se passe bien, conscients que ces rénovations valorisent le service et sont bien perçues par les patients et les familles ». Une coopération efficace et positive entre le personnel technique et les soignants. Lorsque la chambre est terminée, elle est à nouveau disponible pour le ou les patients. Et l’équipe passe à une autre chambre.

 

En 2025, 225 chambres ont été rénovées dans le GHU, dont 118 en flash. « L’hôpital se mobilise collectivement pour les améliorations au profit du patient, le plan Patient contribue à stimuler cette dynamique », conclut Pascale Cosialls.

 

Pour l’ensemble de l’AP-HP, 1 520 rénovations flash ont été menées en 2024. L’objectif pour 2026-2027 est de conduire 700 rénovations flash par an. « Nous notons un retour positif des services de soins et une satisfaction globale des équipes techniques à participer concrètement à l’amélioration des conditions d’accueil », souligne Éric Delcros.

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