Impact d’un inhibiteur de la monoamine oxydase sur le phénotype des cellules mononucléées sanguines de patients atteints de COVID-19
MAOi-COV19
AP-HP
URC Paris Saclay Sud (HUPSS)
LAMBOTTE Olivier
AP-HP - Hôpital Bicêtre
Patients
Inclusions en cours
À propos
Récemment, un nouveau coronavirus nommé SRAS-CoV-2 (syndrome respiratoire aigu sévère à coronavirus 2) a été identifié comme responsable d’une première maladie respiratoire pandémique, nommée COVID-19, en Chine depuis le mois de décembre 2019. Il n’y a pas encore de données scientifiques précises sur son mode d’action vis-à-vis du système immunitaire humain. Nous vous proposons donc cette étude, en collaboration avec l’Australie, dont l'objectif principal est d’essayer de mettre en évidence, in vitro c’est-à-dire en laboratoire à partir de vos globules blancs provenant d’un prélèvement de sang, l’activité antivirale d’un médicament qui existe déjà et qui est utilisé comme traitement contre la dépression depuis 60 ans, la phénelzine dont le nom commercial est le Nardil®. Son mécanisme d’action est d’être un inhibiteur de la monoamine oxydase (iMOA), une enzyme. Ce médicament pourrait empêcher l’entrée du virus dans les cellules et avoir un effet anti inflammatoire sans affaiblir le système de défense. En effet, le virus (SRAS-CoV-2) qui donne la maladie COVID-19 entre dans les cellules à l’aide de récepteurs particuliers, se réplique à l’intérieur en entrainant leur mort. Il provoque aussi une tempête de molécules inflammatoires (les cytokines) qui seraient responsables de l’aggravation de l’infection chez certains patients. Des études antérieures, en particulier pour la dépression et en cancérologie, ont montré, que ce traitement, la phénelzine, induit des mécanismes épigénétiques c’est-à-dire qu’il est capable de modifier le fonctionnement de certains gènes. Il pourrait ainsi modifier l’expression des récepteurs du virus et donc permettre aux cellules d’empêcher l’entrée du virus, mais aussi réduire l’expression des cytokines. Cela permettrait la régulation de la réponse immunitaire, et donc d’éviter la tempête de cytokines pro inflammatoires qui est la cause principale d’aggravation de la maladie. Ces études antérieures ont montré aussi que ce traitement n’engendre pas d’effet indésirable et est très bien toléré dans la dépression et dans une étude en cancérologie : il pourrait donc être rapidement utilisé dans la COVID19. Pour répondre à la question posée dans la recherche, il est prévu d’inclure 80 personnes présentant la maladie COVID-19, à l’hôpital Bicêtre.
Établissement(s) recruteur(s)
AP-HP - Hôpital Bicêtre
Adresse :78 avenue du Général Leclerc
94275 LE KREMLIN BICETRE CEDEX
France