Mis à jour le 20/11/2024

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Deux nouveaux équipements d’imagerie innovants pour les hôpitaux européen Georges-Pompidou et Necker/Enfants-malades AP-HP

Deux scanners à comptage photonique, un nouveau procédé d’imagerie au service de nombreuses spécialités et au bénéfice direct des patients, ont été installés à l’été 2024 dans les hôpitaux européen Georges-Pompidou et Necker-Enfants malades AP-HP. En réduisant de moitié la dose d’irradiation et en améliorant la qualité de l’image, cette technique mise au service de toutes les spécialités, représente un intérêt majeur pour les patients. Ces scanners, inaugurés le 15 octobre 2024 par Nicolas Revel, directeur général de l’AP-HP, représentent un investissement de près de 6M€. Ils témoignent de l’ambition du GHU AP-HP. Centre-Université Paris Cité, et plus globalement de l’AP-HP, d’améliorer la qualité et la sécurité des soins hospitaliers ainsi que la prise en charge des patients avec des technologies de pointe.

Les hôpitaux Necker-Enfants malades et européen Georges-Pompidou AP-HP deviennent respectivement le premier hôpital pédiatrique en Europe et le troisième hôpital en France à bénéficier de cette technologie d’excellence. Les scanners ont été installés dans le service de radiologie pédiatrique de l’hôpital Necker-Enfants malades AP-HP qui effectue chaque année environ 6 000 scanners pour l’ensemble des spécialités pédiatriques et dans le service de radiologie de l’hôpital européen Georges-Pompidou où sont réalisés chaque année près de 35 000 scanners.

Un procédé innovant au bénéfice des patients

La haute définition des images, avec une vitesse d’acquisition deux fois plus rapide, permet de visualiser les lésions et les détails les plus fins pour une grande confiance diagnostique. Le scanner photonique permet aussi de réduire au maximum l’exposition aux rayons X en réduisant la dose d’irradiation de 40 à 50% par rapport à un scanner standard, ce qui représente un véritable intérêt pour les patients à risque et pour les patients dont les pathologies complexes nécessitent des scanners répétés.

En cardiologie par exemple, grâce à l’amélioration par trois de la résolution spatiale, la définition approche désormais la coronarographie invasive pour analyser les coronaires qui sont des vaisseaux de très petite taille. De plus, grâce à l’information spectrale, les calcifications des coronaires ou les stents métalliques peuvent être différenciées facilement du produit de contraste iodé ce qui était difficile avec la technologie précédente.

En pédiatrie, la plateforme permet des acquisitions deux fois plus rapides, ce qui est utile pour limiter les artéfacts sur l’image liés au mouvement des enfants et à l’absence d’apnée.

Une amélioration du parcours patient

L’accès à l’imagerie est indispensable pour le diagnostic, la stratification du risque, la planification, le guidage des interventions et le suivi. Les débouchés du scanner à comptage photonique vont au-delà de l’intérêt académique et promettent un changement important de paradigme des circuits du patient. L’augmentation des performances diagnostiques de l’imagerie non invasive devrait ainsi permettre le recours de manière plus appropriée aux examens invasifs, raccourcissant les prises en charge, diminuant le nombre d’examens invasifs normaux en améliorant la détection de patients nécessitant une prise en charge invasive avec revascularisation.

Des projets de recherche

Les scanners à comptage photonique offrent l’opportunité de nombreux développements et débouchés scientifiques. Le comptage de photons offre en effet aussi des informations dites « spectrales » (sur l’énergie des photons), qui permettront d’étudier le retentissement d’anomalies des vaisseaux sanguins sur la vascularisation du poumon ou du cœur des enfants ou des adultes, ou encore d’analyser quel « niveau d’énergie » permet de mieux diagnostiquer des récidives de tumeurs.

En ORL, la finesse d’analyse des osselets de l’oreille permettra de mieux décrire des anomalies rencontrées dans des malformations rares suivies.

En pneumologie, l’analyse fine des bronches permettra d’étudier avec précision l’effet des nouveaux traitements de la mucoviscidose.

Ces deux acquisitions, dont une partie est financée à hauteur de 1,7M€ par du mécénat (sur les 6M€ au total), s’inscrivent dans la volonté de l’AP-HP à élargir son parc d’équipements médicaux lourds innovants au bénéfice direct des patients.

Scanner à comptage photonique : une révolution en imagerie médicale pour des diagnostics plus précis :

À propos de l’AP-HP : L’AP-HP est un centre hospitalier universitaire à dimension européenne mondialement reconnu. Elle s’organise en six groupements hospitalo-universitaires (AP-HP. Centre - Université Paris Cité ; AP-HP. Sorbonne Université ; AP-HP. Nord - Université Paris Cité ; AP-HP. Université Paris Saclay ; AP-HP. Hôpitaux Universitaires Henri Mondor et AP-HP. Hôpitaux Universitaires Paris Seine-Saint-Denis) et s’articule autour de cinq universités franciliennes. Ses 38 hôpitaux accueillent chaque année 8,3 millions de personnes malades : en consultation, en urgence, lors d’hospitalisations programmées ou en hospitalisation à domicile. Elle assure un service public de santé pour tous, 24h/24, et c’est pour elle à la fois un devoir et une fierté. L’AP-HP est le premier employeur d’Ile de-France : 100 000 personnes – médecins, chercheurs, paramédicaux, personnels administratifs et ouvriers – y travaillent. http://www.aphp.fr