Mis à jour le 28/08/2025
Staphylocoque doré, facteur aggravant d'une maladie rare de la peau chez les enfants
Dans une étude dont les résultats ont été publiés le 27 août 2025 dans la revue Science Translational Medicine, les équipes de l’hôpital Necker - Enfants malades AP-HP, de l'institut Necker - Enfants malades, de l'Inserm, de l’institut Imagine, du CNRS et de l’université Paris Cité ont identifié que certaines souches de Staphylocoque doré présentes sur la peau des enfants atteints d'une maladie génétique rare influencent la gravité de leur inflammation et de leurs symptômes.
L’épidermolyse bulleuse dystrophique récessive (RDEB) est une maladie génétique rare et grave qui rend la peau extrêmement fragile. Les enfants atteints développent des plaies chroniques douloureuses, souvent colonisées par le staphylocoque doré. Cette bactérie, normalement présente sur la peau, peut devenir pathogène lorsque la peau est lésée. Elle est systématiquement recherchée lors de la prise en charge d'enfants atteints de RDEB car elle peut être présente en grande quantité sur la peau. La raison pour laquelle certains enfants développent une forme beaucoup plus sévère de la maladie que d’autres reste encore floue.
Dans cette étude menée auprès d'enfants atteints de la maladie RDBE ainsi que d'enfants sans maladie de peau, les équipes ont cherché à comprendre dans quelle mesure les souches de staphylocoque doré présentes sur leur peau pouvaient influencer la gravité de la maladie.
Il a été observé que les enfants atteints de formes sévères de la maladie avaient un syndrome inflammatoire marqué, comme si leur corps était constamment en train de se défendre contre une infection, même sans menace immédiate. Ce déséquilibre peut aggraver les plaies, ralentir leur guérison et retentir sur l’état général du patient. De plus, les souches de staphylocoque doré présentes sur la peau de ces enfants avaient une agressivité particulière, déclenchant une réaction immunitaire plus forte que celles trouvées chez les enfants avec des formes moins graves de la maladie.
Les résultats de l'étude permettent donc d’envisager la personnalisation du traitement de l’enfant malade en fonction de la souche bactérienne présente sur sa peau. Ils permettront également à terme de mieux comprendre et surveiller l’évolution de la maladie grâce à des marqueurs dans le sang, sans recours à la biopsie.
Pour en savoir plus : lire le communiqué de presse
Consultez l'article paru le 27 août 2025 dans la revue Science Translational Medicine.