Comparaison de l’oxygénothérapie à haut débit et de l’oxygénothérapie conventionnelle sur la durée de l’assistance ventilatoire au cours de l’insuffisance respiratoire aiguë hypercapnique : Etude randomisée contrôlée multicentrique

À propos

Cette recherche porte sur l’insuffisance respiratoire aiguë (IRA) hypercapnique que se caractérise par l’incapacité des muscles respiratoires à générer une ventilation alvéolaire dans les poumons et la présence d’anomalies cliniques sévères telles qu’une accélération du rythme respiratoire, une difficulté à respirer avec une sensation d’essoufflement, une mauvaise élimination du gaz carbonique, une acidification du sang et une fatigue des muscles respiratoires. La prise en charge de cette insuffisance respiratoire repose sur l’utilisation de la ventilation non invasive (VNI) qui consiste à une ventilation par masque. Elle est appliquée par intermittence pour diminuer l’effort des muscles respiratoires, augmenter la ventilation des poumons et améliorer l’échange gazeux ainsi que la respiration. La VNI est administrée avec un complément d’oxygène standard (oxygénothérapie conventionnelle) délivré entre chaque séance de ventilation non invasive. L’utilisation de l’oxygénothérapie standard présente plusieurs inconvénients qui peuvent limiter les bénéfices de la VNI intermittente dans le traitement de l’IRA hypercapnique : flux gazeux limité, oxygénation non contrôlée et inconfort respiratoire. Récemment l’utilisation de l’oxygénothérapie à haut débit (oxygène réchauffé et humidifié délivré par sondes nasales) a pris une place de choix dans le support ventilatoire. Cette alternative permet de pallier les inconvénients de l’oxygénothérapie conventionnelle en améliorant rapidement les symptômes de l’insuffisance respiratoire, l’oxygénation et le confort du patient. Des études préliminaires réalisées sur l’oxygénothérapie à haut débit semblent montrer son efficacité et sa bonne tolérance. L’objectif de la présente étude est d’évaluer l’intérêt de l’oxygénothérapie à haut débit comme complément de la ventilation non invasive au cours de l’insuffisance respiratoire aiguë hypercapnique. Son utilisation pourrait améliorer les effets de la VNI et réduire la durée de la ventilation requise. Pour répondre à la question posée dans la recherche, il est prévu d’inclure 242 personnes présentant une insuffisance respiratoire aiguë hypercapnique, dans des établissements de soins situés en, France, Outre-mer, Suisse et Espagne.