Mis à jour le 10/02/2025

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L’efficacité d’un dépistage intensifié du SARS-CoV-2 par les équipes infirmières évaluée dans les services d’urgences

Les équipes de l’hôpital Saint-Antoine AP-HP, de l’hôpital Saint-Louis AP-HP, de Sorbonne Université, de l’Inserm et d’Université Paris Cité, coordonnées par Judith Leblanc, le Pr Anne-Claude Crémieux et le Pr Jérôme Le Goff, ont évalué l’intérêt d’un dépistage intensifié du SARS-CoV-2 par les équipes infirmières dans les services d’urgences d’Île-de-France. Cette étude publiée dans la revue PLOS MEDICINE a impliqué de nombreux professionnels paramédicaux.

  • L’efficacité d’un dépistage intensifié du SARS-CoV-2 par les équipes infirmières évaluée dans les services d’urgences
    © AP-HP
  • Avant la mise à disposition du vaccin, l’identification des personnes porteuses du virus SARS-CoV-2 et leur isolement étaient des mesures essentielles pour contrôler l’épidémie, mais rendues difficiles par la part importante de personnes asymptomatiques ou paucisymptomatiques (présentant peu de symptômes). Une stratégie possible pour réduire l’impact de l’épidémie était de proposer un dépistage à l’occasion d’une consultation et notamment dans les services d’urgences mais aucune étude n'en avait évalué l’intérêt. L'évaluation du dépistage est pourtant essentielle pour identifier les stratégies appropriées et tirer d'éventuelles leçons pour d'autres virus émergents respiratoires.

    L’objectif de l’essai DEPIST-COVID était donc d’étudier l'intérêt d’un dépistage intensifié du SARS-CoV-2 associant le dépistage par les équipes infirmières des patients adultes asymptomatiques et paucisymptomatiques à la pratique habituelle (dépistage des patients symptomatiques ou hospitalisés), comparativement à la pratique habituelle seule.

    L’étude, réalisée de février à mai 2021 à la suite de l’obtention du label priorité nationale (REACTing, CAP-NET), a inclus 138 352 patients dans 18 services d’urgences d’Île-de-France.

    Pendant la période avec dépistage intensifié, 4 283 patients asymptomatiques / paucisymptomatiques ont été dépistés, ce qui a conduit à 224 nouveaux diagnostics. Au total, en tenant compte de la pratique habituelle de dépistage des patients symptomatiques ou hospitalisés, le dépistage intensifié a conduit à 26,7 nouveaux diagnostics/1 000 patients contre 26,2/1 000 avec la pratique habituelle (risque relatif : 1,02 ; IC95 % : 0,94-1,11), suggérant qu'il était peu probable que le dépistage intensifié apporte un bénéfice substantiel à la détection des infections SARS-CoV-2.

    Pour en savoir plus : lire le communiqué de presse